Impôt en Espagne pour un Français

FRAIS ET TAXES IMPOT ESPAGNE
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1. L’impôt sur le revenu des personnes physiques en Espagne

Vivre en Espagne ou y posséder des revenus en tant que Français implique de bien comprendre le système fiscal local, notamment l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPF). Cet impôt, équivalent de l’impôt sur le revenu en France, concerne aussi bien les résidents fiscaux espagnols que les non-résidents percevant des revenus dans le pays. Voici ce qu’un Français doit savoir pour s’y retrouver.

Résidence fiscale : un critère clé

En Espagne, vous êtes considéré comme résident fiscal si vous passez plus de 183 jours par an sur le territoire espagnol, ou si votre centre d’intérêts économiques ou familiaux s’y trouve. Pour un Français qui s’installe durablement en Espagne, cela signifie qu’il sera imposé sur l’ensemble de ses revenus mondiaux (salaires, pensions, revenus immobiliers, etc.), y compris ceux perçus en dehors de l’Espagne. À l’inverse, un non-résident, comme un Français possédant une maison de vacances, ne sera imposé que sur les revenus générés en Espagne.

La convention fiscale entre la France et l’Espagne joue un rôle essentiel pour éviter la double imposition. Par exemple, une pension française perçue par un résident espagnol sera généralement imposée en Espagne, mais les modalités précises dépendent du type de revenu et des accords bilatéraux.

L’IRPF : comment fonctionne-t-il ?

L’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPF) en Espagne est progressif pour les résidents fiscaux. Les taux varient selon les tranches de revenus, allant de 19 % pour les revenus modestes jusqu’à 47 % pour les plus élevés (en 2023). Voici un aperçu simplifié des tranches :

    • Jusqu’à 12 450 € : 19 %
    • De 12 450 € à 20 200 € : 24 %
    • De 20 200 € à 35 200 € : 30 %
    • De 35 200 € à 60 000 € : 37 %
    • Au-delà de 300 000 € : 47 %

Ces taux s’appliquent au revenu net après déductions (frais professionnels, cotisations sociales, etc.). Les régions autonomes espagnoles peuvent aussi ajuster légèrement ces taux, ce qui entraîne des variations selon l’endroit où vous résidez (Madrid, Catalogne, Andalousie, etc.).

Pour les non-résidents, l’imposition est différente : un taux fixe de 19 % s’applique aux revenus de source espagnole pour les ressortissants de l’Union européenne (comme les Français), par exemple sur les loyers d’un bien immobilier.

Obligations déclaratives

Les résidents doivent déclarer leurs revenus chaque année entre avril et juin via le modèle 100, similaire à la déclaration d’impôt française. Les non-résidents, quant à eux, utilisent le modèle 210 pour déclarer des revenus spécifiques, comme ceux issus de la location ou de la vente d’un bien. Attention : même en l’absence de revenus, posséder un bien immobilier en Espagne peut nécessiter une déclaration annuelle (impôt sur la fortune ou imputation de revenu fictif pour les non-résidents).

Conseils pratiques pour un Français

    • Anticiper la fiscalité immobilière : Si vous achetez une maison en Espagne, renseignez-vous sur les taxes locales (IBI) et les obligations fiscales liées à la propriété.
    • Consulter un expert : Les différences entre les systèmes français et espagnol, ainsi que les subtilités de la convention fiscale, justifient souvent l’aide d’un conseiller fiscal bilingue.
    • Vérifier votre statut : Une mauvaise évaluation de votre résidence fiscale peut entraîner des surprises désagréables avec le fisc espagnol ou français.

En résumé, s’installer ou investir en Espagne demande une bonne compréhension de l’IRPF et des règles fiscales. Avec une planification adaptée, un Français peut optimiser sa situation tout en profitant pleinement de son expérience espagnole.

2. L’impact du patrimoine : impôt sur la fortune (Patrimonio)

Pour un Français possédant des biens en Espagne, qu’il s’agisse d’une maison, d’un appartement ou même de comptes bancaires, l’impôt sur la fortune, appelé Impuesto sobre el Patrimonio, mérite une attention particulière. Cet impôt s’applique aussi bien aux résidents qu’aux non-résidents dont le patrimoine net dépasse 700 000 €. Pour les résidents, une exonération de 300 000 € est prévue sur la valeur de leur résidence principale, ce qui peut alléger la facture. Les taux sont progressifs et varient selon la valeur totale du patrimoine ainsi que la région où vous vous trouvez : ils démarrent à 0,2 % pour les patrimoines modestes et grimpent jusqu’à 3,45 % pour les plus élevés (données 2023, susceptibles de variations régionales).

Contrairement à l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) en France, qui se limite aux biens immobiliers, l’approche espagnole est plus large : elle inclut tous les actifs (liquidités, investissements, véhicules de luxe, etc.), après déduction des dettes. Un Français habitué au système français pourrait donc être surpris par cette différence. Par exemple, posséder une résidence secondaire en Espagne et un compte épargne conséquent pourrait vite vous rendre redevable de cet impôt, même si vous n’y vivez pas à l’année. Pour ceux qui envisagent d’investir ou de s’expatrier, il est donc crucial d’évaluer son patrimoine global et de vérifier les seuils applicables dans la région concernée, comme l’Andalousie ou la Communauté de Madrid, où les règles peuvent légèrement diverger.

3. Démarches administratives pour s’enregistrer fiscalement

S’installer fiscalement en Espagne ou y gérer ses impôts ne se fait pas sans quelques étapes administratives incontournables. Voici les démarches essentielles pour un Français :

    • Obtenir un NIELe Numéro d’Identification des Étrangers (NIE) est la première chose à décrocher. Ce sésame, délivré par les autorités espagnoles (commissariats ou consulats), est requis pour toute opération fiscale, comme déclarer ses revenus ou acheter un bien. La demande peut se faire avant même d’arriver en Espagne, mais elle nécessite un justificatif (achat immobilier, contrat de travail, etc.).
    • S’inscrire à l’Agencia Tributaria : Une fois le NIE en poche, il faut se signaler auprès du fisc espagnol, l’Agencia Tributaria, pour clarifier votre statut fiscal. Résident ? Non-résident ? Cette inscription permet aussi d’obtenir les identifiants nécessaires pour gérer vos obligations en ligne ou via un conseiller.
    • Utiliser les services numériques : L’Espagne facilite les démarches fiscales grâce à des outils comme Cl@ve PIN, un système d’identification électronique. Une fois activé, il vous permet de consulter votre dossier fiscal, soumettre vos déclarations ou payer vos impôts directement sur le site de l’Agencia Tributaria. Pratique, mais il faut s’y habituer !

Ces étapes peuvent sembler intimidantes au début, surtout si l’on ne maîtrise pas l’espagnol. Faire appel à un gestor (conseiller administratif local) est une option courante pour les expatriés, afin de ne rien laisser au hasard.

4. Exemples concrets : combien vais-je payer ?

Pour mieux comprendre l’impact fiscal en Espagne, rien ne vaut des exemples concrets. Voici trois cas typiques pour un Français :

    • Résident salarié : Imaginons un Français installé à Barcelone, gagnant 40 000 € par an comme salarié. Après déductions (cotisations sociales, frais professionnels), son revenu imposable pourrait tomber à 35 000 €. Avec les tranches de l’IRPF, il paierait environ 8 000 € d’impôt : 19 % sur les premiers 12 450 €, 24 % sur la tranche suivante, et 30 % au-delà. À cela s’ajoutent les variations régionales, mais cela donne une idée réaliste.
    • Non-résident avec un bien locatif : Un Français possède une maison à Alicante qu’il loue 12 000 € par an. En tant que non-résident de l’UE, il est imposé à 19 % sur ce revenu brut, soit 2 280 € annuels. Simple, mais il devra aussi déclarer la valeur du bien pour d’éventuels impôts supplémentaires (voir la section patrimoine).
    • Retraité avec pension française : Un retraité vivant à Malaga touche 25 000 € de pension française par an. Résident fiscal en Espagne, il déclare ce revenu mondial selon les tranches espagnoles : environ 4 500 € d’impôt après déductions. Grâce à la convention fiscale franco-espagnole, il évite la double imposition, mais l’Espagne prend le relais sur la France pour taxer cette pension.

Ces chiffres restent indicatifs et dépendent des déductions personnelles ou des spécificités régionales, mais ils aident à visualiser ce qui vous attend.

5. Les pièges à éviter

Naviguer dans le système fiscal espagnol peut réserver quelques surprises. Voici les erreurs fréquentes à contourner :

    • Oublier de déclarer un bien immobilier sans revenus : Même si vous ne louez pas votre maison en Espagne, les non-résidents doivent payer un impôt sur un revenu fictif (calculé sur la valeur cadastrale du bien). Ne pas le déclarer via le modèle 210 peut entraîner des pénalités.
    • Mal évaluer son statut de résident fiscal : Passer 183 jours en Espagne sans ajuster son statut peut vous faire basculer dans la catégorie des résidents, avec une imposition sur vos revenus mondiaux. Une méprise sur ce point attire l’attention du fisc et des amendes potentielles.
    • Rater les délais de déclaration : L’IRPF se déclare entre avril et juin pour les résidents, mais certains impôts pour les non-résidents (comme le modèle 210) ont des échéances différentes, souvent en décembre. Un oubli ou un retard coûte cher : jusqu’à 200 € d’amende minimum, plus des intérêts.

Anticiper ces écueils avec un calendrier clair ou un conseiller peut vous épargner bien des tracas.

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